MacronQuand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt dit un dicton chinois. Au diable donc les pinailleurs , il y avait énormément de monde samedi à Ajaccio , point barre. Passons donc à l’essentiel.

Il reste peu de temps au  Président de la République pour choisir, si ce n’est déjà fait :

  • Ou bien il prend  la mesure de la Question Corse et décide de lui apporter la seule réponse qui convienne: une réponse politique.
  • Ou bien il considère qu’il n’y a  pas de Question Corse mais seulement des problèmes en Corse auxquels il peut apporter les mêmes  solutions que dans n’importe quelle région française métropolitaine. ainsi que l’avait proclamé Valery Giscard d’Estaing il y a plus de 40 ans.

On connait la suite ..

Dans le premier cas il fera oeuvre d’homme d’Etat et soldera durablement un conflit qui n’a fait que trop de ravages, trop de victimes et a peu à peu éloigné nombre de corses, singulièrement parmi les jeunes , de la République.

Dans le deuxième cas il fera oeuvre de politicien et nous aurons perdu une chance exceptionnelle d’ouvrir un nouveau chapitre des relations entre les corses et la République.

Les dernières déclarations de ses plus proches collaborateurs au sein du gouvernement, dont personne n’imagine qu’elles aient été proférées sans l’aval d’un Président à la communication particulièrement contrôlée pour ne pas dire verrouillée,  me donnent à penser que c’est hélas la seconde hypothèse qui pourrait se vérifier.

La défaite hier des deux candidats de LREM en faveur des candidats LR ne peut que me conforter dans l’idée que c’est une fois de plus, une fois de trop pour moi, que l’avenir de la Corse dépend pour nos dirigeants bien davantage de l’opinion publique nationale et des sondages de popularité que de celle des corses.

Emmanuel Macron se plait à déclarer que, contrairement à ses prédécesseurs il ne craint pas de nommer les choses .

Alors, monsieur le Président , en débarquant demain à Ajaccio, il vous suffit de prononcer , pour rester cohérent, trois petites phrases toutes simples:

  • Oui, il existe bien une Quation Corse
  • Oui c’est une question politique
  • Oui il m’appartient de lui donner une réponse politique.

Chiche monsieur le Président !