Dimanche prochain des françaises et des français, personne n’est capable d’en prévoir le nombre , vont se déplacer pour la première étape de la désignation du candidat de la gauche de gouvernement à l’élection présidentielle.
Il y a quelques semaines les électrices et les électeurs de droite s’étaient déplacés en ayant conscience de choisir celui qui sera probablement le prochain président de la République. Dimanche les électeurs de gauche qui feront le déplacement choisiront celui qui aura le discutable honneur d’être éliminé dès le premier tour, honorablement ou sèchement selon celui qui sera choisi.
Très franchement n’y a pas là de quoi soulever l’enthousiasme et l’audience des deux premiers débats télévisés en témoigne s’il était besoin de s’en convaincre.
Il faut avouer que quand pendant près de trois ans on a entendu des députés socialistes expliquer dès qu’on leur tendait le moindre micro que le président de la République était un traître, et leur gouvernement un ramassis d’incapables truffé de social-traitres , on n’a pas très envie de se mobiliser.
Il faut à Manuel Valls pour lequel j’ai la plus grande estime et que je soutiens , la foi du charbonnier pour expliquer qu’il est là pour que la gauche gagne en mai prochain. Personne ne croit vraiment que la gauche pourrait gagner , et surtout pas ses trois autres camarades , puisque c’est bizarrement le vocable consacré, qui n’ont d’autre objectif que de l’éliminer et de « tomber le plus à gauche possible » afin de se trouver en bonne position pour ramasser les morceaux que voudront bien leur laisser les électeurs d’un parti à l’ombre duquel ils espèrent pouvoir continuer à « faire carrière ».
J’espère fermement qu’il se trouvera suffisamment de françaises et de français pour éviter l’élimination de Manuel Valls au deuxième tour de cette primaire car il est pour moi le seul capable d’éviter au socialistes l’humiliation de retrouver au mieux le score de 5 % des suffrages obtenu par Gaston Defferre en 1969 il y a près de 50 ans .
C’est en tout cas , dans les premières estimations des intentions de vote le score prêté aujourd’hui à Arnaud Montebourg comme à Benoit Hamon. Gageons que la présence d’Emmanuel Macron sur leur droite et Jean Luc Melenchon sur leur gauche risque fort de raboter ce maigre patrimoine électoral.
Il parait que Valls serait clivant , ce qui revient à dire pour moi qu’il a des convictions et ne craint pas de les afficher sur un certain nombre de questions importantes , comme la laïcité, la voix de la France en Europe dans le monde, la sécurité de nos concitoyens, la lutte contre le communautarisme et l’islam politique. Et bien je le dis très franchement cela ne me dérange aucunement.
Il y a des moments dans la vie d’un pays, quand la menace est forte et multiforme ou il vaut mieux savoir avec qui on s’engage, et pour ce qui me concerne, je préfère un Clemenceau à un Daladier.
Les dés sont jetés, même si le dernier débat prévu pour demain pourrait réserver quelques surprises étant donné les sujets qui seront évoqués: la sécurité, la justice, la santé et surtout l’actualité c’est à dire les propos scandaleux et menaçants de l’américain Trump et de la Britannique May.