Pas facile de se réveiller un beau matin en constatant qu’on a élevé une vipère en son sein : c’est pourtant ce que doit penser le président de la République en se réveillant demain matin.
J’ai écouté tout à l’heure avec attention le discours du nouvel homme providentiel qui a de toute évidence décidé de se donner généreusement tout entier à la France, comme bon nombre de charlatans avant lui.
Je comprends mieux aujourd’hui pourquoi cet hommage un peu surréaliste rendu à Jeanne d’Arc il y a quelques semaines et cette visite à De Villiers dans son bocage. Il y a comme cela des hommes qui se rêvent un beau jour messie mais oublient que le plus célèbre et vénéré d’entre eux a fini sur une croix.
Que reste-t- il donc à François Hollande qui se retrouve avec rien de moins que trois de ses ministres qui tirent sur lui à boulets rouges pour les uns ou à boulets fourrés dans un bas de soie pour l’autre.
Il lui reste le fidèle Manuel Valls qui, s’il ne gagne pas l’élection présidentielle, gagnera sûrement le paradis pour avoir servi de bouclier à un homme aussi déconcertant que ce président de la République.
Car enfin, c’est bien la peine de faire de grands discours sur le rassemblement des françaises-français autour de soi, s’il n’est pas capable de garder près de lui les hommes qu’il a sorti de l’ombre pour en faire des personnalités de premier plan ?
Celui que Laurent Fabius surnommait monsieur petites blagues a pourtant un atout dans son jeu qui, s’il se décidait à l’utiliser serait sans doute la meilleure de ses blagues : sa propre démission !
Elle entrainerait une élection présidentielle dans les 40 jours et réduirait à néant les ambitions de tous les petits marquis, de droite ou de gauche, qui tirent aujourd’hui des plans sur la comète…
Chiche monsieur le Président ?