tri selectifAinsi donc, il semblerait que le Centre d’enfouissement d’ordures ménagères de Tallone s’apprête à rouvrir ses casiers pour une période, comme on dit, limitée dans le temps : Chacun mesure ici la signification de cette promesse qui n’engage, c’est bien connu, que ceux qui la reçoivent.

C’est une décision qui déplaît souverainement aux riverains, on s’en doute, qui supportent depuis plus de 20 ans l’imprévoyance et pour tout dire le cynisme des élus des communes qui pendant cette longue période ont déversé leurs ordures à Tallone sans se poser la moindre question.

Elle doit par contre plaire à la municipalité de Tallone qui a gagné ainsi beaucoup d’argent dans cette affaire, ainsi qu’à l’entreprise concessionnaire de la délégation de services publics qu’elle a obtenu.

Pour rafraîchir la mémoire ce ceux qui ont une fâcheuse tendance à la perdre, surtout quand ça les arrange, je rappelle que c’est la commune d’Aléria, associée dans un syndicat communal avec celle de Tallone, qui a ouvert ce site, qui a été en son temps le premier aux normes européennes. J’étais à ce moment-là maire d’Aléria et le site avait été programmé pour accueillir les communes de trois communes : Aléria, Tallone et Linguizetta.

On sait ce qu’il en a été : l’imprévoyance des uns, et la rapacité des autres ayant conduit à cette situation, dont on n’a pas fini de parler, car les excès des uns et des autres ne manqueront pas d’avoir des conséquences pour l’environnement et la santé publique pendant les années qui viennent.

Réouverture prochaine donc, au nom de la solidarité.

Solidarité ? Puisqu’il faut en parler parlons-en. La plaine orientale, entre Linguizetta et Ghisonaccia, compte près de 15 kms de littoral ou il a été impossible de développer la moindre installation touristique digne de ce nom : champ de tir militaire de Bravone sur 3 kms, domaine de mare e Stagnu sur 3,5 kms, domaine de Casabianda sur 6 kms entièrement stérilisées d’une manière ou d’une autre.

On peut naturellement s’en féliciter du point de vue de la protection de l’environnement, et effectivement nos plages magnifiques sont une bénédiction pour les amateurs de solitude.

Mais quid de « l’homo aleriensis », pour ne parler que cette espèce vivant sur ce territoire ?

Doit-il se contenter d’être le gardien d’un espace ou « l’homo urbanus » viendrait chasser le sanglier, trop abondant d’ailleurs, ou la bécasse ?

Pourquoi pas : mais pourquoi ne bénéficierait il pas de la solidarité des territoires, extrême sud et Balagne par exemple, qui tirent d’importants développements du tourisme puisque c’est au nom de cette solidarité que certains de ces territoires nous demandent d’accueillir les dchets des touristes qui les enrichissent ?

C’est la question que je vous livre, en attendant de la livrer publiquement aux autorités de notre territoire en les interpellant.