Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé vendredi la fin du système d'aide au retour visant à inciter notamment les Roms implantés en France à repartir dans leur pays d'origine, la Roumanie ou la Bulgarie. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

Neuf candidatures se sont manifestées pour les primaires de la gauche, dont cinq socialistes. Nous connaîtrons demain les noms des candidats retenus par la commission de contrôle des candidatures.

Je m’engage quant à moi , dès aujourd’hui, au coté de Manuel Valls.

C’est un homme que je connais bien, et depuis longtemps: nous avons milité ensemble au parti socialiste dans la sensibilité que portait Michel Rocard . Nous partageons l’essentiel des orientations qu’il nous a enseignées en plus de ce que nous appelons le parler vrai , autrement dit l’importance l’exercice de la vérité en politique .

J’ai quitté le PS il y a un peu plus de quatre ans, mais je continue à me reconnaître dans les valeurs qu’il défend, avec d’autres sensibilités, à gauche de l’échiquier politique : je n’ai donc aucun état d’âme à m’impliquer dans l’exercice qui consiste à choisir celui qui représentera la gauche réformiste à la prochaine élection présidentielle.

Mais si j’ai quitté le PS ce n’est pas pour me laisser enfermer aujourd’hui dans le choix du futur leader de ce parti : cela ne me regarde pas, cela ne m’intéresse pas, et cela n’intéresse pas les français , fussent-ils de gauche.

Celles et ceux qui iront voter les 22 et 29 janvier, ont un seul objectif: choisir celui qui sera opposé à Fillon ou à Le Pen au deuxième tour de l’élection présidentielle.

Manuel Valls est le seul des candidats de la primaire qui n’y ait pas renoncé , et pour moi il est clair qu’il est le seul à avoir l’envergure  que cette fonction réclame.

Je suis sûr que les français ne s’y trompent pas: ils ont eu  de multiples occasions de prendre la mesure de ses qualités, fermeté et détermination car la main d’un président ne doit pas trembler quand il s’agit de prendre des décisions difficiles, rigueur dans la conduite des affaires de l’Etat car notre modèle social  fragile doit être préservé et que cela a un coût et donc un prix, fermeté des convictions devant le communautarisme et les dangers de fracture de notre société qu’il véhicule, détermination à réformer notre société car elle est bloquée et affaiblie par les conservatismes quelque soit le visage qu’ils présentent.

J’ajoute, car c’est assez rare pour être souligné, le courage de faire quand il le faut son autocritique , quand il a reconnu que le recours à l’usage du de l’article 49.3 de la constitution doit être encadré de façon à être utilisé avec plus de discernement qu’il a pu le faire. Cette attitude a été bien entendu raillée par ceux qui, bien entendu et tout le monde le sait, ne se sont jamais trompés et ne se tromperont jamais !

Je reviendrai bien sûr sur la politique que son gouvernement a mené en Corse , dont chacun reconnait aujourd’hui , du bout des lèvres bien entendu, qu’elle a été en définitive efficace et positive pour notre Île.

Cette écoute envers notre Île, dont je puis témoigner dans les entretiens que j’ai pu avoir avec lui, je suis persuadé qu’elle porterait des fruits déterminants pour la Corse s’il était, comme je le souhaite , élu président de la République.

Nous aurons l’occasion d’en reparler.