vallsDemain je serai au coté de Manuel Valls comme je l’ai été jusqu’à présent, parce  qu’il possède pour moi l’ensemble des qualités que j’attends d’un président de la République dans la période agitée et troublée que notre pays va traverser.

Candidat depuis quelques semaines seulement face à des adversaires en campagne depuis six mois, portant sur les épaules le poids du bilan de François Hollande, il a eu le courage de l’assumer , et affronté l’hostilité, et c’est le moins que je puisse dire, de ses anciens ministres décidés à tout pour l’éliminer de la compétition.

J’ajoute, et pour moi cela compte, qu’il est le seul des candidats à avoir agi en faveur de la Corse , et manifeste pour elle  un intérêt évident quand ses adversaires n’y prêtent aucune attention.

Pour le reste force est de constater que si c’était pour désigner celui que se trouve le plus à gauche au parti socialiste ce dernier aurait pu s’épargner de  dépenser beaucoup d’énergie et de moyens financiers: tout le monde savait depuis longtemps que c’est Benoit Hamon.

C’est pourtant ce que les socialistes ont cru bon de faire avec un succès que je qualifierais charitablement de très moyen, et effectivement, c’est bien lui qui vire en tête suivi par Manuel Valls et Arnaud Montebourg.

Dimanche prochain il va falloir que les électeurs qui se déplaceront , et qui viennent de désigner le futur premier secrétaire du PS, décident de déterminer lequel de Manuel Valls et de Benoit Hamon est capable de figurer autrement qu’en cinquième position au premier tour de l’élection présidentielle.

Rien n’est donc joué, et pour ceux qui comme moi ont milité longtemps au PS, ce ne serait pas la première fois que le patron du parti est battu dans une désignation de ce type. En 1995, Lionel Jospin a en effet été préféré à Henri Emmanuelli  pourtant premier secrétaire du PS à l’époque , tout comme François Hollande a été préféré à Martine Aubry en 2012.

Chacun avait bien compris que ni Aubry ni Emmanuelli n’avaient les épaules pour postuler à la présidence de la république, ce qui n’enlève rien aux qualités qu’ils pouvaient avoir par ailleurs.

Mais au delà des qualités que peuvent présenter ces deux hommes, et ni l’un ni l’autre n’en sont dépourvus, il s’agit de décider si la gauche de gouvernement va assumer le risque de l’impopularité que l’exercice du pouvoir réserve effectivement à ceux qui choisissent  la voie de la réforme, ou si elle va se cantonner dans une posture radicale qui la condamne à l’opposition et la réduit à l’impuissance.

Pour moi, c’est clair la gauche de gouvernement est condamnée à une longue opposition si elle choisit le chemin qu’ont  choisi Jeremy Corbyn en Grande Bretagne, Alexis Tsipras en Grèce, Pablo Iglesias en Espagne , Jean Luc Melenchon et hélas Benoit Hamon en France.